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S’installer comme pharmacien
Qu’est-ce que le métier de pharmacien ?
Quels sont les composants exacts de ce médicament ? Dans quelles situations le prendre ? Y a t-il des risques ?... Qu’importe le médicament concerné, le pharmacien sera toujours le professionnel le mieux placé pour répondre à toutes ces questions, car il est avant tout un expert des médicaments.
Exerçant le plus souvent dans le cadre d’une officine, l’une de ses missions essentielles est de vendre ces médicaments et de gérer leur stock. Cela dit, outre ces aspects commerciaux, le pharmacien revêt plusieurs casquettes dont la plus importante est sans doute celle de conseiller. C’est lui qui va faire écho aux paroles du médecin via sa prescription, le patient ne se souvenant pas toujours des modalités à respecter (fréquence, dosage…) et ayant besoin d’être rassuré sur la nature de son traitement. En enrichissant ses explications de conseils avisés sur les bons réflexes à adopter lors de l’apparition de tel ou tel symptôme, le pharmacien joue d’ailleurs un rôle prépondérant en ce qui est de la sensibilisation aux questions de santé publique. En plus de la relation de confiance qu’il a à instaurer avec sa clientèle, comme les médecins, il se doit ainsi d’être très pédagogue.
Concernant les médicaments qui ne nécessitent pas d’ordonnance, ce professionnel de santé se trouve même en première ligne pour ce qui est de choisir ceux qui sont les plus appropriés. Or l’immense variété des pathologies existantes l’oblige à maintenir un niveau de connaissances d’une extrême polyvalence.
De plus, le pharmacien est habilité à pratiquer lui-même certains examens médicaux. Il peut par exemple proposer un suivi en cas d’hypertension et, depuis 2016, est en mesure d’effectuer trois tests de dépistage : pour l’angine, la grippe, et les problèmes de glycémie. En ce qui est de la grippe, depuis 2019 il est même autorisé à administrer le vaccin directement à son officine.
Le pharmacien peut cependant choisir d’exercer dans d’autres lieux, en mettant ses compétences à profit pour un laboratoire d’analyses, ou une industrie. Son profil est en effet très recherché en ce qui concerne la création de nouveaux médicaments. Notons qu’il peut aussi être salarié d’un hôpital, ce statut lui permettant – s’il le souhaite - de consacrer une partie de son temps à ses recherches, et à l’enseignement.
Quelles sont les spécificités du métier de pharmacien ?
Le métier de pharmacien exige au minimum six années d’études, scindées en 3 cycles de 2 ans.
Le premier cycle des études de pharmacie - le PCEP – dure 2 ans.
Jusqu’en 2019, la première année était commune aux études de santé ; il s’agissait de la PACES. Une année qui se clôturait par un concours dont le nombre de places était limité par le fameux numerus clausus. Sauf que désormais, à partir de la rentrée 2020, l’année de la PACES sera supprimée. À la place, les étudiants devront choisir entre deux autres portes d’entrée : une première année de médecine dite « le Portail Santé », ou alors une première année de licence « à mineure santé ». Par conséquent le concours sera lui aussi totalement réformé : le numerus clausus cèdera sa place au numerus apertus ; le nombre d’admissions sera fixé selon les besoins territoriaux, mais surtout il ne s’agira plus d’un long QCM. Le concours regroupera en effet un ensemble d’épreuves écrites et orales en plus d’une validation sur dossier. L’objectif de cette révolution est d’ouvrir l’accès des filières MMOP (Médecine, Maïeutique, Odontologie et Pharmacie) à plus d’étudiants, en variant notamment leurs profils. Toutefois, attention ! Celles-ci restent extrêmement sélectives, d’autant plus que si l’étudiant choisit le « Portail Santé » et ne valide pas son année, tout redoublement lui sera interdit.
Toujours est-t-il que la suite du parcours pour devenir pharmacien reste quant à elle, inchangée. Pour ceux qui réussissent à intégrer la faculté de pharmacie, l’année qui suit entraîne le début des travaux pratiques (par exemple en botanique ou encore en chimie organique), ainsi que l’obligation d’effectuer un premier stage, de six semaines.
Le deuxième cycle des études de pharmacie – DCEP – se déroule lui aussi sur 2 ans.
Au cours de la 2ème année de ce cycle, les étudiants sont amenés à faire un choix quant à leur spécialisation, selon 3 filières : officine, industrie ou internat. Un choix décisif car il déterminera leur nombre d’années d’études, sans oublier le cadre dans lequel ils exerceront.
Le troisième cycle d’études de pharmacie va ainsi s’avérer très différent selon la spécialité choisie par l’apprenant.
La 5ème année est commune à tous ; c’est l’AHU (l’année hospitalo-universitaire). Une année extrêmement précieuse au niveau de la pratique puisque les étudiants partagent leur temps entre leur stage à l’hôpital et leurs cours à la faculté. Or c’est au tout début de cette année que le pharmacien en devenir doit officialiser son choix quant au déroulement de sa 6ème année :
- S’il opte pour le cycle court – la 6ème année officine ou industrie - il devra, après la validation d’unités obligatoires et d’un stage professionnel de 6 mois, soutenir une thèse d’exercice à la fin de cette dernière année d’études. Elle lui permettra d’obtenir le diplôme officiel de docteur en pharmacie ; sésame indispensable pour s’installer en tant que pharmacien d’officine, acquérir un poste dans l’industrie pharmaceutique ou encore au sein d’une agence sanitaire.
- S’il opte pour le cycle long, il devra tout d’abord passer – soit à la fin de sa 4ème année soit au début de son AHU - un concours pour être admis à l’internat. Reçu, son internat commencera ainsi à partir de sa 6ème année et se déroulera sur 4 ans. Durant ces 4 années, l’étudiant est rémunéré puisqu’il acquiert de fait le statut de salarié. Ce cycle exige donc 9 années d’études, à l’issue desquelles le pharmacien obtient son diplôme d’état accompagné d’un DES, selon sa spécialisation (biologie médicale, pharmacie hospitalière, innovation pharmaceutique et recherche).